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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

"Le poirier sauvage", un film de Nuri Bilge Ceylan

Nuri Bilge Ceylan poursuit avec Le poirier sauvage son exploration de l'âme humaine et de la Turquie. Une fresque émouvante sous l'influence de Tchekhov.

 

"Le poirier sauvage", un film de Nuri Bilge Ceylan

Passionné de littérature, Sinan a toujours voulu être écrivain. De retour dans son village natal d’Anatolie, il met toute son énergie à trouver l’argent nécessaire pour être publié, mais les dettes de son père finissent par le rattraper…

Quatre ans après sa Palme d'or Winter Sleep, Nuri Bilge Ceylan continue de sonder les méandres de l'humanité avec poésie. Entre le flic déboussolé dans Il était une fois en Anatolie ou le redoutable comédien de Winter Sleep, le jeune Sinan (remarquable Dogu Demirkol) est balancé entre sa volonté de publier, ses retrouvailles contrastées avec ses racines et ses rapports difficiles avec ses parents.

 

Le réalisateur turc choisit encore une fois la durée (3h08) pour plonger le spectateur au cœur de son histoire. La mise en scène précise, fluide et la lumière incroyable (signée par le fidèle directeur photo Gökhan Tiryaki) font de ce nouveau film un émerveillement visuel malgré quelques longueurs (des dialogues très étirés, parfois jusqu'à la limite de l'ennui). Nuri Bilge Ceylan nous parle de la création artistique, de son pays (étonnant statut des professeurs) et bouleverse par la finesse de son analyse des rapports familiaux (la dernière séquence est saisissante). Peut-être pas son plus grand film mais une belle expérience proposée par un cinéaste majeur.

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