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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

"Neuilly sa mère, sa mère", un film de Gabriel Julien-Laferrière

Près de dix ans après le succès du premier volet, Gabriel Julien-Laferrière donne une suite à son film culte. Neuilly sa mère, sa mère prend appui sur l'élection présidentielle de 2017 et multiplie les clins d'œil à l'actualité. Amusant.

"Neuilly sa mère, sa mère", un film de Gabriel Julien-Laferrière

En 2008, Sami Benboudaoud découvrait l’enfer de Neuilly-sur-seine ! Dix ans plus tard, alors que tout va pour le mieux pour Sami qui termine brillamment ses études de sciences politiques, plus rien ne va pour son cousin Charles de Chazelle. Depuis la défaite de son idole Sarkozy aux présidentielles, il a sombré dans une profonde dépression quand sa famille perd toute sa fortune et doit quitter Neuilly. Rejetés de tous, les Chazelle trouvent refuge chez Sami, cité Picasso, à Nanterre ! Dès lors, pour Sami et les habitants de sa cité, la vie ne sera plus jamais un long fleuve tranquille.

En 2009, sous le mandat Sarkozy, Gabriel Julien-Laferrière et Djamel Bensalah signaient un carton au box-office avec Neuilly sa mère (2,5 millions d'entrées). Près d'une décennie plus tard, la même équipe récidive avec l'intention de donner à voir une jeunesse qui a grandi avec des changements sociétaux (crise économiques, scandales financiers, mandat Hollande et élection de Macron). Le scénariste Djamel Bensalah témoigne : « j’ai été attristé de voir l’état de la France se détériorer, la vie politique s’altérer et constater que la crainte du déclassement social s’accroît de jour en jour dans l’esprit des Français. »

 

Sami Benboudaoud poursuit un parcours exemplaire à Sciences-Po tandis que la famille de Chazelle tombe de Charybde en Scylla. Valérie Lemercier et Denis Podalydès continuent de s'insulter, Sophia Aram a remplacé Rachida Brakni et Jérémy Denisty ne brigue plus le poste de délégué de classe mais de... maire de Nanterre ! Reprenant à peu près les mêmes ingrédients que dans le premier volet, le film parvient à faire rire avec notamment une pléiade de guests aussi inattendus que bienvenus (Eric Dupond-Moretti à contre-emploi, Charline Vanhoenacker hilarante, Biyouna dans une apparition désopilante). Ce n'est pas du grand cinéma (loin s'en faut, la réalisation est balourde) mais un honnête divertissement. Une suite réussie dans la comédie française n'est pas si fréquente, profitons-en.

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