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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

"Dalton Trumbo", un film de Jay Roach

Connu pour ses comédies loufoques, Jay Roach signe avec Dalton Trumbo le biopic d’un scénariste black-listé par Hollywood après la Seconde Guerre Mondiale pour ses sympathies communistes. Bryan Cranston porte ce film passionnant à la mise en scène toutefois un peu trop académique.

"Dalton Trumbo", un film de Jay Roach

Hollywood, la Guerre Froide bat son plein. Alors qu’il est au sommet de son art, le scénariste Dalton Trumbo est accusé d’être communiste. Avec d’autres artistes, il devient très vite infréquentable, puis est emprisonné et placé sur la Liste Noire : il lui est désormais impossible de travailler. Grâce à son talent et au soutien inconditionnel de sa famille, Il va contourner cette interdiction. En menant dans l’ombre un long combat vers sa réhabilitation, il forgera sa légende.

 

 

Jay Roach est connu pour ses comédies à succès, dont les trilogies Austin Powers et Mon beau-père et moi. Mais il a également abordé le terrain politique avec le très bon téléfilm Game Change dans lequel Julianne Moore incarnait Sarah Palin. Avec Dalton Trumbo, le réalisateur s’intéresse aux ravages du maccarthysme dans les années 50 et à son impact sur la vie de l’industrie hollywoodienne. Scénariste à succès, Dalton Trumbo (Bryan Cranston, malheureux nommé à l’Oscar du meilleur acteur face à Leonardo DiCaprio) se voit rejeté du système hollywoodien quand démarre la chasse aux sorcières alors que la Guerre Froide prend de l’ampleur.

 

La mise en scène de Jay Roach est très académique, sans grande surprise, mais le film vaut le détour pour l’histoire qu’il raconte. Devant leur impossibilité à travailler, les « Dix d’Hollywood », ces artistes black-listés pour « activités anti-américaines », vont opérer en sous-marin et préparer leur vengeance tel un braquage. En écrivant sous plusieurs pseudonymes, Dalton Trumbo obtiendra deux Oscars (Les vacances romaines en 1954 et Les clameurs se sont tues en 1957) et se verra choisi par Kirk Douglas pour réécrire le mythique Spartacus de Stanley Kubrick. Jay Roach n’oublie cependant pas de nuancer son propos en montrer les contradictions politiques de Trumbo (communiste au train de vie plutôt tapageur) et les zones d’ombre de sa vie privée (un tyran domestique parfois). En résulte un film un peu corseté mais dont le sujet s’avère passionnant d’un bout à l’autre.

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