"Jeune femme", un film de Léonor Serraille

Caméra d’or au Festival de Cannes 2017, Jeune femme, le premier long-métrage de Léonor Serraille, suit le parcours d’une trentenaire paumée interprétée par Lætitia Dosch. Une série de saynètes très inégales pour un film au scénario vraiment indigent.

Un chat sous le bras, des portes closes, rien dans les poches, voici Paula, de retour à Paris après une longue absence. Au fil des rencontres, la jeune femme est bien décidée à prendre un nouveau départ. Avec panache.

Issue de la FEMIS et après un court-métrage en 2016 (Body), Léonor Serraille signe avec Jeune femme son premier long-métrage. Porté de bout en bout par Lætitia Dosch, vue et appréciée dans Keeper de Guillaume Senez, ce premier film est né de l’envie de « faire le portrait d’une femme singulière, confrontée à la solitude dans une grande ville, le temps d’un hiver » selon la réalisatrice.  

Les tribulations de Paula dans les rues de Paris sont d’abord assez burlesques – le talent de Lætitia Dosch y est pour beaucoup – avant de devenir une série de séquences sans vraiment de cohérences, au gré de rencontres que le scénario agence plutôt maladroitement et sans grande surprise. L’héroïne a l’avantage de ne pas se laisser abattre et sa capacité à se réinventer donne lieu à quelques sympathiques moments mais on se demande ce qui a bien pu valoir la Caméra d’or à un film aussi anecdotique.