Persepolis, un film de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud

Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah. Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des "commissaires de la révolution" qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire. Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère. Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l'envoyer en Autriche pour la protéger. A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l'adolescence, la liberté, les vertiges de l'amour mais aussi l'exil, la solitude et la différence.

Avec la complicité de Vincent Paronnaud, Marjane Strapi a adapté sa propre bande dessinée Persepolis au cinéma dans un film d'animation primé par le Prix du Jury à Cannes en mai 2007.

En salles le 27 juin 2007, Persepolis a été présenté à Paris il y a dix jours environ par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, accompagnés de Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni et Simon Abkarian entre autres.

C'est une grande réussite. L'humour féroce côtoie l'horreur de la guerre et la poésie vient rendre visite à la plus grande des solitudes…

Un portrait "personnel" de l'Iran de 1978 à 1994, tel que l'a vécu Marjane Satrapi faut-il préciser. La situation aujourd'hui n'est pas tout à fait la même et là n'est pas le propos du long-métrage. Avec un bande-son magnifique et des voix exceptionnelles (Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni, Danielle Darrieux, Simon Abkarian…), la jeune femme réussit à emporter le spectateur dans une animation peu conventionnelle.

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