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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

Il était une fois en Amérique, un film de Sergio Leone


Il était une fois…un film culte. Un chef d'œuvre absolu. L'aboutissement d'une saga, d'un travail colossal. L'œuvre d'un maître.

 
 
 

Il était une fois en Amérique est l'ultime film de Sergio Leone, clôturant ainsi sa saga portant sur plusieurs périodes clés de l'histoire américaine. Après Il était une fois dans l'Ouest (1969) qui se situait à l'époque de la conquête de l'Ouest et Il était une fois la révolution (1972) qui se déroulait en pleine révolution mexicaine, Il était une fois en Amérique (1984) revient sur la Prohibition et l'évènement du gangstérisme.

 
 

Affiche-Once-upon-a-time-in-America.jpg

 

Nathan Aaronson, dit "Noodles", vieil homme solitaire, revient à New-York en 1968 et se souvient… Sa jeunesse délinquante dans le ghetto juif dans les années 20, avec Max, son ami de toujours : leur ascension sans gloire dans la pègre, la trafic d'alcool, les fumeries d'opium… Mais il se souvient aussi de son amour d'enfance, Deborah, de la violence, des meurtres sauvages…et de cette trahison qui a détruit sa vie… Une épopée flamboyante et sanglante qui couvre quarante années de la vie d'un truand.

 
 
 

Robert DeNiro incarne "Noodles". Une prestation brillante, flamboyante et émouvante. Un de tournage pour ce film-fleuve (3h40) magistral. Rôdé aux rôles dans la mafia (Mean streets, Le Parrain…), DeNiro a cependant effectué un gros travail de préparation pour ce personnage fort et démesuré.

 
 
Robert-DeNiro.jpg

 

Sergio Leone a refusé en 1971 de tourner la trilogie Le Parrain pour se consacrer à ce film. Quinze ans d'écriture et de travail en amont. LE projet de sa vie. En 1982, il commence le tournage. Le film explosera son budget et sortira finalement début juin 1984.

 
 
 

Réalisateur rare -8 films en 25 ans- mais culte (Les derniers jours de Pompéi, Pour une poignée de dollars, Le bon, la brute et le truand, Il était une fois dans l'Ouest, Il était une fois la révolution, Il était une fois en Amérique…), Sergio Leone est aussi connu pour ses collaborations magnifiques avec Ennio Morricone qui compose des bandes originales inoubliables.

 
Il était une fois en Amérique est son dernier film, le réalisateur italien meurt en 1989, à 70 ans.
 
 
 

Dans une interview donnée en 1984, le cinéaste nous éclaire sur sa vison du film. "La particularité de l'opium est d'être une drogue qui vous fait imaginer le futur comme le passé. L'opium crée des visions de l'avenir. Les autres drogues ne vous font voir que le passé. Alors pendant que Noodles rêve comment sa vie pourra être et qu'il imagine son futur, il me donne la possibilité, à moi, metteur en scène européen, de rêver à l'intérieur du mythe américain. Et c'est cela la combinaison idéale. On marche ensemble. Noodles avec son rêve et moi avec le mien. Ce sont deux poèmes qui fusionnent. Car, en ce qui me concerne, Noodles n'est jamais sorti de 1930. Il rêve tout. Tout le film est le rêve d'opium de Noodles à travers lequel je rêve les fantômes du cinéma et du mythe américains. (…) Je suis conscient du statisme apparent de mon film. En fait, cela n'arrête pas de bouger. Mais ce statisme est ressenti parce que c'est celui du temps : tout s'est arrêté dans la fumerie d'opium. Et tout part de là aussi."

 
 
 

Une vision qui est très pertinente en effet mais laisse porte ouverte à une version réaliste tant le film est brillamment maîtrisé. Une ampleur lyrique, une violence rude, un réalisme dérangeant pour un des plus grands chefs-d'œuvre du septième art…


...HB...

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