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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

"Un secret" que Claude Miller aurait dû garder...


Sur les écrans ce mercredi 3 octobre, Un secret est le nouveau film de Claude Miller, que je tiens en haute estime. On lui doit des monuments comme Betty Fisher et autres histoires, Garde à vue, La petite voleuse, L'effrontée, La petite Lili, La meilleure façon de marcher ou Dites-lui que je l'aime.

 

Il s'agit de l'adaptation -soutenue part l'auteur- du best-seller Un secret de Philippe Grimbert, magnifique roman paru en 2004.

 
 
 

La film se présente comme "l'exploration d'un lourd secret de famille et l'histoire d'une passion, à travers le voyage intérieur de François, un enfant solitaire qui s'invente un frère et imagine le passé de ses parents. Le jour de ses quinze ans, une amie de la famille révèle au jeune François une vérité bouleversante mais qui lui permet enfin de se construire."

 
 
 

Un secret est un roman admirable et déchirant. Au-delà de ce secret, Claude Miller souligne à juste titre que "quand on parle des victimes du nazisme, on a l'impression que ces gens n'étaient pas des gens comme tout le monde, qu'ils n'avaient pas vécu d'histoires d'amour, qu'ils n'avaient pas connu de passions" pendant la guerre.

 
 
Affiche-Un-secret.jpg

 

J'attendais donc ce film avec impatience, malgré une impression mitigée à la vue de l'affiche "léchée". Autant le dire vite, comme un pansement que l'on arrache, la déception est un faible mot pour qualifier ce que j'ai ressenti à la fin de la projection.

 
 
 

Le grand Claude Miller a raté son film, tombant le plus souvent dans la mièvrerie que le roman ne suscitait jamais. Maniérisme dans la réalisation et direction d'acteurs aléatoire, tout y passe… L'émotion est totalement absente, malgré quelques clichés essayant de tirer une malheureuse larme de l'œil du spectateur.

 

Seules la musique, magnifique, et Julie Depardieu, toujours très juste et émouvante, sauvent le film du naufrage. Ludivine Sagnier pédale dans la semoule pendant que Cécile de France, que j'avais pourtant appréciée dans Fauteuils d'orchestre, minaude et joue les atermoiements. Mais la palme revient à Patrick Bruel qui ferait passer une second rôle chez Max Pecas pour un titre de gloire. Son jeu -si tel est le mot- est tout simplement immonde, ridicule et prouve le manque de talent du chanteur pour la comédie (exceptions faites de K et Une vie à t'attendre).

 
 
 

Lors du débat qui a suivi la projection, seuls Philippe Grimbert (brillant) et Claude Miller ont su parler d'Un secret, abordant plus souvent le livre que le film (!).

 
 
 

Un faux-pas dans la carrière de Miller, que l'on pardonne…


...HB...

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