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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

Le deuxième souffle, par Alain Corneau


1958. Gu, célèbre et dangereux gangster condamné à vie, s'évade de prison. Traqué par la police, il veut s'enfuir à l'étranger avec Manouche, la femme qu'il aime. Ayant besoin d'argent, il accepte de participer à un dernier hold-up. Grâce à lui, le coup est une réussite. Mais, victime d'une machination montée par la police, Gu passe pour un donneur et un traitre aux yeux de ses complices. Pour laver son honneur, Gu prendra tous les risques…

 

Tel est le pitch du Deuxième souffle, le nouveau film d'Alain Corneau. Daniel Auteuil, Monica Bellucci, Michel Blanc, Daniel Duval, Jacques Dutronc, Gilbert Melki, entre autres… Une belle brochette de comédiens pour ce film attendu car nouvelle adaptation du roman de José Giovanni, 40 après la version de Melville (avec Lino Ventura et Paul Meurisse).

 
Affiche-Le-deuxi--me-souffle.jpg

Depuis les années 1970, Corneau avait pour projet ce film avec José Giovanni. Pour diverses raisons, le film ne s'est fait qu'en 2006, deux ans après la mort de Giovanni. Aujourd'hui, Corneau reprend les dialogues -quasiment- du film de Melville mais avec une replongée dans le livre, en mettant en avant l'histoire d'amour entre Manouche et Gu, absente du film, plus froid, de Melville.

 

Exercice de style, film de nuit, épopée, Le deuxième souffle est selon Corneau une "mécanique tragique" qui se met en marche. Il ajoute : "Giovanni avait l'obsession des balances. Il a mis le poison chez le plus pur de tous ses personnages. C'est difficile de dépasser ça. Il place Gu dans une situation inhumaine, qui va l'emmener vers l'explosion finale. Et nous, on est avec lui, on s'identifie à lui. Gu est-il bon ou méchant? La question ne se pose pas puisqu'on est ailleurs, dans le tragique. Il faut des personnages très grands pour arriver à ce niveau-là".

 

La mise en scène tient une place très importante dans le film. Alain Corneau a choisi de fuir le naturalisme, le réalisme des polars, la réalité même et de ne jamais plonger dans "Grand-Guignol". Ce mélange assez onirique et aux couleurs particulières est très intéressant, le maniérisme et les ralentis léchés sont ici les bienvenus car ils servent le lyrisme du film.

 

Quid du casting? Auteuil, Dutronc, Blanc, Duval sont impeccables, tout comme les seconds rôles. Eric Cantona étonne agréablement. Mais pourquoi Monica Bellucci?? Décidément, elle ne joue pas… Elle minaude et annone à tel point que l'on ne comprend même pas certaines répliques.

 

Cette nouvelle version est donc à voir, un beau film de genre avec une belle musique de Bruno Coulais.

...HB...
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