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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

"Là-haut", un film des studios Pixar


Un an quasiment jour pour jour après le somptueux Wall-E (lire l'article du 31 juillet 2008), les studios Disney / Pixar ont sorti leur nouveau film, déjà présenté en ouverture du Festival de Cannes, Là-haut. Avec déjà 3,5 millions d'entrées, ce nouvel opus dépasse le score décevant de son chef-d'œuvre de prédécesseur. Un film familial techniquement irréprochable mais finalement plutôt ordinaire.

 

 


 

Quand Carl, un grincheux de 78 ans, décide de réaliser le rêve de sa vie en attachant des milliers de ballons à sa maison pour s'envoler vers l'Amérique du Sud, il ne s'attendait pas à embarquer avec lui Russell, un jeune explorateur de 9 ans, toujours très enthousiaste et assez envahissant. Ce duo totalement imprévisible et improbable va vivre une aventure délirante qui les plongera dans un voyage dépassant l'imagination.

 

 

 




 

La première partie du film retrace l'enfance de Carl, sa rencontre avec la jeune Elly qu'il finit par épouser, leur bonheur au fil des années de vie commune malgré l'absence cruelle de progéniture et leur promesse "croix de bois, croix de fer" d'aller installer leur "cabane" à côté des Chutes du Paradis, en Amérique du Sud. Mais les accidents de la vie font que ce périple ne peut jamais se réaliser et quand Carl pense pouvoir l'offrir à sa femme, elle meurt. La petite maison qu'ils habitaient, et que Carl refuse obstinément de quitter, est entièrement entourée de travaux dont l'entrepreneur veut obliger Carl à quitter sa demeure. Un peu comme Le chat avec Gabin et Signoret, le drame en moins. Carl décide alors d'attacher des milliers de ballons à sa maison (il a fait carrière en vendant les ballons de baudruche) pour s'envoler avec. Cette première partie est parfaitement réussie. De plus, en ces temps de jeunisme, il est bien rare de placer une personne âgée en rôle-titre, qui plus est dans un film d'animation.

 

L'entrée en scène du jeune Russell va bouleverser la donne. Et faire basculer le film dans un endroit beaucoup plus convenu, celui du vieux grincheux qui finit forcément par reprendre goût à la vie grâce à un jeune garçon au physique ingrat mais à l'enthousiasme irrépressible. Malgré les apparitions tour à tour drôles et émouvantes de l'oiseau Kevin et du chien Doug, le film ne sort pas des sentiers (ra)battus. Jolie trouvaille cependant : les animaux ne parlent pas mais les chiens sont dotés d'un collier (installé par un maître autoritaire -forcément le méchant de l'histoire) qui "parle" d'une voix électronique en traduisant la pensée du meilleur ami de l'homme.

 

Au final, un film agréable, attachant et plutôt réussi. Mais Pixar nous avait habitués à plus d'audace. On remarquera la technique de Pixar, toujours à la pointe et vraiment admirable. Dommage que la morale soit un peu trop "boy scout".




...HB...
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