S'il est un film dont je ne me lasse pas, c'est bien Le mépris de Jean-Luc Godard (1963), avec Brigitte Bardot et Michel Piccoli.
Une scène culte : Bardot, allongée nue sur un lit, demandant à Piccoli : "Tu les aimes, mes pieds? Et mes chevilles, tu les aimes? (…) Tu les aimes, mes fesses? (…) Et mon visage? (…) Tu m'aimes complètement, alors?" et la réplique sublime de Piccoli : "Je t'aime totalement, tendrement, tragiquement."

Une des plus belles musiques de film, composée par l'immense Georges Delerue… Un film admirable.
L'histoire? Paul Javal (Michel Piccoli) s'installe à Rome avec sa femme, Camille (Brigitte Bardot), pour travailler comme scénariste sur une version de L'Odyssée qui doit être dirigée par Fritz Lang (dans son propre rôle). Mais peu à peu, les rapports du couple s'étiolent et Camille n'est pas insensible aux charmes du producteur Jérémie Prokoch (Jack Palance).

Le journal Le Monde considère -à juste titre- Le mépris comme un "film sur la création et sur la difficulté de communiquer".
"Le mépris m'apparaît comme l'histoire de naufragés du monde occidental, de rescapés du naufrage de la modernité, qui abordent un jour sur une île déserte et mystérieuse, dont le mystère est inexorablement l'absence de mystère, c'est-à-dire la vérité" déclarait le cinéaste, chef de file de la Nouvelle Vague, à la sortie du film. Il ajoutait : "Le mépris prouve en 149 plans que dans le cinéma comme dans la vie, il n'y a rien de secret, rien à élucider, il n'y a qu'à vivre et à filmer".
Merci Monsieur Godard…
...HB...