Critiques ciné et autres.
18 Avril 2007
J'admire depuis longtemps déjà le travail remarquable de Fabienne Verdier. Je prends aujourd'hui le temps d'en parler, pour ceux qui ne la connaîtraient pas.
Elève aux Beaux-Arts de Toulouse dans les années 1980, elle se découvre de suite une attirance pour l'art asiatique et en particulier pour la peinture chinoise. Elle décide de tout quitter pour partir étudier en Chine. Là-bas, elle dépose chaque jour un 'exercice' devant la porte d'un vieux maître qui ne daigne réagir qu'au bout de six mois et, devant l'insistance, accepte de la prendre comme élève.
Elle passe alors dix années à méditer des heures devant la cime d'une montagne ou la tige du navet d'un potager avant d'oser les dessiner. Elle a publié des recueils de dessins dans lesquels on peut constater qu'elle a totalement intégré l'enseignement de ses maîtres tout en y intégrant ses émotions et sa culture. Pour elle, "en Asie, l'écriture relève du domaine spirituel, de la maîtrise de soi".
Après ces années d'initiation, l'on suppose qu'elle s'est appropriée la maxime du maître de la calligraphie asiatique Shitao : "L'unique trait de pinceau est l'origine de toute chose, la racine de tous les phénomènes ; sa fonction est manifeste pour l'esprit et cachée en l'homme, mais le vulgaire l'ignore."