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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

"Des chevaux et des hommes", un film de Benedikt Erlingsson

 

Premier long-métrage de Benedikt Erlingsson, Des chevaux et des hommes étonne et laisse circonspect. Le réalisateur islandais met en scène un petit théâtre burlesque et tragi-comique dans une vallée retirée de l'île où les relations de la communauté se jouent autour d'une race d'équidés unique. Audacieux mais décevant.

 

 

Affiche-Des-chevaux-et-des-hommes.jpg


 

Se racontent ici à travers le regard des chevaux, les histoires et passions qui secouent une petite communauté en Islande. Entre conflits de voisinage, tempête de neige et chalutier russe, les chevaux font le lien entre les habitants de cette vallée aussi belle qu'isolée.

 

 

 

 


 

L'Islande offre régulièrement des perles cinématographiques particulièrement surprenantes, notamment de son réalisateur le plus emblématique, Baltasar Kormakur, auteur de 101 Reykjavik, Jar City (lire l'article du 12 septembre 2008) ou Survivre (lire l'article du 27 avril 2013). Au cœur de ce premier film de Benedikt Erlingsson, que l'on a pu déjà apercevoir devant la caméra de Lars Von Trier (The Direktor), le cheval islandais, race très spéciale unique en son pays puisque l'importation de chevaux est interdit en Islande est interdite depuis le… 10ème siècle. Cette race primitive, très résistante au rude climat de l'île, date de l'époque des Vikings. Des chevaux et des hommes nous plonge au sein d'une toute petite communauté rurale avec ses codes et son passé, parfois lourd, entre familles.

 

Le principal atout du film reste l'incroyable beauté des paysages islandais, uniques au monde par leur immensité et leur préservation. La première séquence (la plus réussie) de ce film à sketches qui s'ignore met en scène un cavalier senior qui vient conter fleurette à une jolie quadra visiblement éprise. Seulement, alors qu'il repart fièrement sur sa jument islandaise, cette dernière se voit montée par un étalon (bâtard). Comme on peut le voir sur l'affiche, l'homme se retrouve coincé sur la jument en fort mauvaise posture. Le reste du film sera de cet ordre, oscillant entre la farce paillarde, l'absurde le plus total et la chronique d'une communauté apparemment rongée par les rancœurs et le vice. On y boit, on y baise, on s'entretue par des barbelés… Malheureusement, petit à petit, on se demande où  la cohérence dans tout ça, et ce n'est pas le marché aux bestiaux final qui viendra éclairer un spectateur complètement hagard. Un film étonnant, certes, mais dont on ressort sans vraiment savoir à quoi on a assisté. Ni une grande mise en scène, ni une narration originale. Un coup d'épée dans l'eau, en somme.

 

 

...HB...

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