"L'hypnotiseur", un film de Lasse Hallström

Après plusieurs films aux USA, le cinéaste suédois Lasse Hallström revient dans son pays natal pour son nouveau polar, L'hypnotiseur. Un thriller psychologique un peu pesant.

Une famille est retrouvée sauvagement assassinée dans une maison de la banlieue de Stockholm. Laissé pour mort, Josef, le fils aîné, devient le seul témoin du crime. Dans le coma, il ne peut être interrogé par l'inspecteur Joona en charge de l'enquête. Pour progresser, Joona demande à Erik Maria Bark, hypnotiseur, de tenter un contact avec le garçon. Alors qu'il devait ne plus jamais utiliser ses dons, Erik accepte et s'aventure dans l'exploration du subconscient du jeune garçon.

Lasse Hallström a connu la gloire internationale avec des films hollywoodiens sentimentaux tels que Le chocolat (avec Juliette Binoche et Johnny Depp), Gilbert Grape (avec Leonardo DiCaprio, avant Titanic) ou Des saumons dans le désert. Après 25 ans de langue anglaise, il revient à Stockholm et adapte, en suédois, un roman de Lars Kepler. Ce projet semble né du succès de Millenium et de son adaptation pour le cinéma par Niels Arden Oplev (avant David Fincher) : même affiche, même style crasseux et psychanalytique, mêmes paysages neigeux.

Le scénario n'est pas d'une grande originalité et s'attache à résoudre une affaire de famille décimée par le biais de l'hypnose, décidément en vogue en ce mois de mai, avec Trance de Danny Boyle. Le réalisateur multiplie les plans avec hélico sur la Suède enneigée et les grands ensembles de Stockholm, et tente de donner de l'épaisseur à des personnages fades incarnées par des acteurs peu inspirés. Le film n'est pas profondément déplaisant, mais ressemble plus à un téléfilm policier allemand (Derrick et consorts) qu'à une œuvre de cinéma.

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