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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

"Scream 4", un film de Wes Craven

 

Scream est une saga culte des années 1990, le film de genre d'une génération. Quinze ans après son premier volet, Wes Craven revient aux commandes pour Scream 4, un nouveau concentré d'horreur, de sang et d'humour. Avec ce film à la fois suite et remake, le cinéaste livre l'épisode le plus réussi depuis le premier.

 

 

Affiche Scream 4


 

10 ans se sont écoulés depuis les terribles meurtres commis par Ghostface. Sidney Prescott est parvenue à tourner la page mais c’est tout de même avec appréhension qu’elle retourne à Woodsboro pour le lancement de son premier roman. Ses retrouvailles avec sa cousine Jill ainsi qu’avec le duo de choc Dewey et Gale seront de courtes durées : Ghostface est de retour mais cette fois-ci les règles vont changer.

 

 

 

 


 

En 1996, Scream devient le film "slasher" de toute une génération. A tel point que des adolescents déséquilibrés porteront le masque de Ghostface pour de réelles tueries. Le "slasher" est un genre dans le genre ; il s'agit de la mise en scène des meurtres d'un tueur psychopathe et masqué qui élimine méthodiquement ses victimes, un groupe d'individus, souvent jeunes, à l'arme blanche. Inspiré du tableau Le Cri de Munch, Ghostface a généré trois films de Wes Craven entre 1996 et 2000, les deux suites étant aussi des mises en abyme du premier volet. Les victimes de Scream sont des jeunes passionnés de films d'horreur, ce qui permet de jouer encore plus avec les codes du genre. "Nouvelle décennie. Nouvelles règles" annonce l'affiche de Scream 4. En effet, Wes Craven réussit à faire renaître Ghostface tout en se mettant au goût du jour par l'omniprésence de Facebook, Twitter, des portables, d'internet, des blogs… Les premières minutes de Scream 4 sont épatantes d'intelligence et d'humour dans des doubles -voire triples- mises en abyme et des répliques bien senties, "comme au bon vieux temps". Ce qui a fait la patte de Wes Craven avec la saga Scream, c'est ce mélange d'humour et de réel suspense car on sursaute vraiment, le cœur serré pendant 1h45.

 

Comme le premier volet était fidèle à l'image de l'adolescence des années 1990, Scream 4 reflète assez bien la "génération 2010" : iPhone (avec son application reproduisant la voix du célèbre Ghostface), Twitter, Facebook sont le centre d'intérêt des teenagers. Wes Craven s'en amuse et brocarde cette obsession pour la célébrité immédiate lancée par la real-TV ; une réplique -déjà culte- du film est "Je veux des fans, pas des amis". Le cinéaste, par ses slashers movies, prend toujours le pouls de la pop culture du moment.

 

Les fans (dont je fais partie) de la saga seront heureux de retrouver leurs héros -certes vieillis- Neve Campbell, David Arquette et Courtney Cox, actrice culte pour la génération 90 entre Scream et Friends. Même eux semblent dépassés par le cynisme et le goût du pervers de certains jeunes de cette génération 2010. "Les drames d'une génération sont les blagues de la suivante" commente David Arquette (Dewey, devenu shérif). Et oui…

 

 

...HB...

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