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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

Stéphane Guillon en "Liberté très surveillée" au Théâtre de Paris

 

Stéphane Guillon est de retour sur les planches avec son spectacle, Liberté (très) surveillée, au Théâtre de Paris puis en tournée en France. Il s'agit en fait d'une version "mise à jour" de son one-man-show créé en janvier 2010. Entre sketches à l'humour noir et billets d'humeur sur l'actualité politique, Guillon frappe. Souvent juste.

 

 

Affiche-Guillon-2011.jpg


 

Stéphane Guillon, 47 ans, a connu une révélation publique au début des années 2000. Ses chroniques sur Canal + et France Inter se font remarquer par leur ton incisif et leur humour noir. En 2002, il présente son one-man-show Petites horreurs entre amis au Festival d'Avignon avant de le jouer au théâtre de la Main d'Or, à Paris, en 2003. Il rejoint l'équipe de Stéphane Bern sur Inter (Le Fou du Roi) puis sur Canal (20h10 pétantes). En 2006, il intervient dans Salut les terriens, l'émission de Thierry Ardisson sur Canal toujours. Au même moment, il joue son hilarant spectacle En avant la musique. Il faudra attendre 2010 pour le revoir sur scène dans la première version de Liberté (très) surveillée.


Dès le début du spectacle, Stéphane Guillon revient assez longuement sur son départ mouvementé de France Inter, blessure visiblement toujours vive. Avec son humour autoproclamé méchant, il brocarde également dans des sketches inégaux les personnes handicapées, les suicides de France Telecom et dans les prisons ou les traders fumant de gros cigares en faisant valser les milliards. Il propose même de dévoiler son enfance, légèrement revue et corrigée. Né à Neuilly-sur-Seine d'un père versaillais et d'une mère niçoise, il se déclare l'exemple que l'on peut s'en sortir… Il revient sur cette enfance très protégée dans les quartiers chics avec humour et tendresse parfois. Mais là où il excelle, c'est dans la satire politique, dans les pas de son idole et ami Guy Bedos (qu'il imite extrêmement bien d'ailleurs). Si les coups portés en permanence sur Nicolas Sarkozy peuvent lasser par répétition, il propose un cours d'histoire sur l'époque de règne Sarkozy "mai 2007 / mai 2017" (pour conjurer le sort confesse-t-il) qui précède la Sixième République de Jean-François Copé (de quoi nous achever dans les prédictions les plus "hard"). C'est le meilleur moment du spectacle, d'autant que Guillon imite Sarkozy à la perfection, sans vraiment de caricature pour une fois.

 

Stéphane Guillon et son spectacle ne laissent pas indifférent. Il agacera certain mais on ne peut lui enlever un ton politiquement incorrect et une liberté ("très surveillée") de ton qui devient rare.

 

 

jusqu'au 13 avril

du mardi au samedi à 20.30

 

Théâtre de Paris

15, rue Blanche. Paris 9e

Métros Chaussin d'Antin-La Fayette, Blanche, Saint-Lazare, Liège…

 

www.theatredeparis.com

 

 

...HB...

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