Critiques ciné et autres.
11 Mai 2013
Après s'être chargé des festivités des Jeux Olympiques à Londres, Danny Boyle revient au cinéma avec Trance, un thriller sur fond d'hypnose avec Vincent Cassel et James McAvoy. Une mise en scène clinquante pour un scénario décevant.
Commissaire-priseur expert dans les œuvres d’art, Simon se fait le complice du gang de Franck pour voler un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Dans le feu de l’action, Simon reçoit un violent coup sur la tête. À son réveil, il n’a plus aucun souvenir de l’endroit où il a caché le tableau. Ni les menaces ni la torture ne lui feront retrouver la mémoire. Franck engage alors une spécialiste de l’hypnose pour tenter de découvrir la réponse dans les méandres de l’esprit de Simon…
Danny Boyle est un réalisateur à succès, souvent surestimé. Trainspotting, Slumdog Millionaire (8 Oscars… c'est beaucoup) ou Petits meurtres entre amis sont de bons divertissements, mais pas non plus de de grands films. Et que dire de La Plage ou 127 heures… Après avoir conçu la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres en 2012, il a tourné Trance, un thriller tentant de réinventer les codes du film de braquage. Si la mise en scène et le montage (frénétique) sont relativement efficaces, le film laisse tout de même un goût de prétention et de vulgarité.
Le film s'ouvre sur une voix off qui nous explique comment prévenir un braquage lors de la vente aux enchères d'un tableau très précieux et nous montre directement comment ces précautions s'avèrent inutiles face à l'inventivité des malfaiteurs. Dès lors, Danny Boyle multiplie les rebondissements, jusqu'à l'invraisemblable, pour surprendre le spectateur jusque dans la dernière séquence. Sauf que tout s'avère plutôt prévisible et que la place de la femme dans sa filmographie serait à questionner. Rosario Dawson incarne une hypnotiseuse tour à tour victime et manipulatrice, jouant de son sex appeal (la scène de nudité frontale n'est pas à l'avantage de l'actrice, réduite à quelques poils prétendument superflus) et de la cupidité des hommes. On se demande pourquoi le réalisateur s'acharne à faire des femmes des écervelées / nymphomanes / salopes (rayez les mentions inutiles). Le film s'achève sur un coup de théâtre foireux et donne l'impression d'une belle coquille vide, un brin prétentieuse.
...HB...