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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

"Trance", un film de Danny Boyle

 

Après s'être chargé des festivités des Jeux Olympiques à Londres, Danny Boyle revient au cinéma avec Trance, un thriller sur fond d'hypnose avec Vincent Cassel et James McAvoy. Une mise en scène clinquante pour un scénario décevant.

 

 

Affiche-Trance.jpg


 

Commissaire-priseur expert dans les œuvres d’art, Simon se fait le complice du gang de Franck pour voler un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Dans le feu de l’action, Simon reçoit un violent coup sur la tête. À son réveil, il n’a plus aucun souvenir de l’endroit où il a caché le tableau. Ni les menaces ni la torture ne lui feront retrouver la mémoire. Franck engage alors une spécialiste de l’hypnose pour tenter de découvrir la réponse dans les méandres de l’esprit de Simon… 

 

 

 

 


 

Danny Boyle est un réalisateur à succès, souvent surestimé. Trainspotting, Slumdog Millionaire (8 Oscars… c'est beaucoup) ou Petits meurtres entre amis sont de bons divertissements, mais pas non plus de de grands films. Et que dire de La Plage ou 127 heures… Après avoir conçu la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres en 2012, il a tourné Trance, un thriller tentant de réinventer les codes du film de braquage. Si la mise en scène et le montage (frénétique) sont relativement efficaces, le film laisse tout de même un goût de prétention et de vulgarité.

 

Le film s'ouvre sur une voix off qui nous explique comment prévenir un braquage lors de la vente aux enchères d'un tableau très précieux et nous montre directement comment ces précautions s'avèrent inutiles face à l'inventivité des malfaiteurs. Dès lors, Danny Boyle multiplie les rebondissements, jusqu'à l'invraisemblable, pour surprendre le spectateur jusque dans la dernière séquence. Sauf que tout s'avère plutôt prévisible et que la place de la femme dans sa filmographie serait à questionner. Rosario Dawson incarne une hypnotiseuse tour à tour victime et manipulatrice, jouant de son sex appeal (la scène de nudité frontale n'est pas à l'avantage de l'actrice, réduite à quelques poils prétendument superflus) et de la cupidité des hommes. On se demande pourquoi le réalisateur s'acharne à faire des femmes des écervelées / nymphomanes / salopes (rayez les mentions inutiles). Le film s'achève sur un coup de théâtre foireux et donne l'impression d'une belle coquille vide, un brin prétentieuse.

 

 

...HB...

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G
<br /> Et j'oubliais : je ne comprends pas ta remarque sur sa prétendue vision de la femme. Dans les trois films que je mentionne, elles n'ont rien de vulgaires personnages. Un parti pris dans certains<br /> films peut être, mais pas une généralité donc.<br />
H
<br /> <br /> Pour la femme chez Danny Boyle, je trouve qu'elle est simplement peu représentée dans son cinéma. Et dans "La Plage", "28 jours plus tard", "127 heures", "Slumdog Millionaire" ou "Trance", il me<br /> semble que les femmes sont réduites à des emmerdeuses ou des écervelées dépendantes de leur désir ou des conventions. Mais je me trompe peut-être. Je serais curieux de découvrir "Sunshine",<br /> puisque tu en dis du bien. <br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> Si Slumdog Millionaire était assurément un bon divertissement, j'ai trouvé 127h finalement assez sympathique également malgré la crainte que le film ne se résume à sa bande annonce ou à un temps<br /> mort d'une heure trente (observer un homme au fond d'une crevasse durant tout ce temps aurait pu s'avérer diablement long...). Pas un grand film j'en conviens, les Oscars glanés me laissant<br /> vraiment perplexe, mais pas non plus un film à dénigrer pour qui veut se divertir.<br /> <br /> <br /> Mais tu as oublié ce qui selon moi constitue son "chef d'oeuvre": Sunshine. Mouvements de caméras maitrisés, photographie léchée, une vraie expérience contemplative. Scénario à la limite du<br /> crédible mais inattendu par certains cotés (dénouement exclu...) et riche en mysticisme, musiques (et leur absence totale par instants) au diapason. Un de mes films préférés assurément.<br />
H
<br /> <br /> Pour "Sunshine", je dois avouer que je ne l'ai pas vu. Donc je n'ai pas d'avis. Mais je continue de penser que Danny Boyle est un réalisateur un peu surestimé, n'ayant, pour moi, pas vraiment de<br /> grands films à son actif. <br /> <br /> <br /> <br />