"Under the silver lake" un film de David Robert Mitchell

David Robert Mitchell a présenté en compétition cannoise son troisième long-métrage, Under the silver lake. Entre thriller et comédie, le film aux nombreuses références à la pop culture ne convainc qu'à moitié.

À Los Angeles, Sam, 33 ans, sans emploi, rêve de célébrité. Lorsque Sarah, une jeune et énigmatique voisine, se volatilise brusquement, Sam se lance à sa recherche et entreprend alors une enquête obsessionnelle surréaliste à travers la ville. Elle le fera plonger jusque dans les profondeurs les plus ténébreuses de la Cité des Anges, où il devra élucider disparitions et meurtres mystérieux sur fond de scandales et de conspirations.

En 2014, le cinéaste américain David Robert Mitchell mettait la critique et le public à ses pieds avec l'excellent It follows, film d'épouvante d'une originalité folle et plus profond qu'il n'y paraissait. Quatre ans plus tard, le réalisateur est projeté directement en compétition officielle à Cannes avec son nouveau et ambitieux projet.

Truffé de références à la pop culture (du Mulholland Drive de Lynch au dernier film inachevé de Marilyn Monroe, Something's got to give), la quête du jeune homme va le mener dans les tréfonds de Los Angeles, au bout de ses obsessions et de ses angoisses. David Robert Mitchell s'amuse avec le cinéma (les affiches de l'âge d'or hollywoodien dans l'appartement, les références, le côté Fenêtre sur cour du début du film...) mais peine à maintenir le rythme. Après une première partie convaincante, le film s'enlise dans un délire métaphysique balourd avec un twist maladroitement amené. C'est d'autant plus dommage qu'Andrew Garfield trouve son meilleur rôle depuis longtemps.