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Un cinéphile dans la ville.

Critiques ciné et autres.

"Contes de juillet", un film de Guillaume Brac

Après un beau documentaire, Guillaume Brac poursuit sa quête rohmérienne de l'été dans deux courts-métrages regroupés sous le titre de Contes de juillet. Entre badinage et gravité, deux sources de ravissement.

 

"Contes de juillet", un film de Guillaume Brac

Paris et sa banlieue. Cinq filles, cinq garçons. Deux histoires. Un jour d’été.

Premier conte - L’Amie du dimanche

Milena et Lucie, deux collègues de travail, profitent d’un dimanche ensoleillé pour aller se baigner sur l'île de loisirs de Cergy-Pontoise. Leur rencontre avec un agent de prévention très entreprenant met à mal leur amitié naissante.

Deuxième conte - Hanne et la fête nationale

Tandis que les festivités du 14 juillet battent leur plein, Hanne, une étudiante norvégienne, se trouve successivement aux prises avec trois hommes. Tout ce petit monde passe la soirée ensemble à la Cité Universitaire.

A l'été 2016, Guillaume Brac travaille, à l'initiative de Maryline Canto, avec des élèves du Conservatoire sur un atelier d'écriture et d'improvisation. De ces travaux restent deux courts-métrages rassemblés aujourd'hui sous le titre on ne peut plus rohmérien de Contes de juillet. La comparaison avec le cinéaste de la Nouvelle Vague ne s'arrête pas là puisque c'est au sein de la base de loisirs de Cergy qu'a été filmé L'amie du dimanche, exactement là où avait été tourné L'ami de mon amie il y a trente ans ainsi que le récent documentaire L'île au trésor dans lequel Brac continue d'explorer ce territoire.

 

Si l'ombre de Rohmer plane sur la filmographie de Guillaume Brac, on se rend compte avec ces courts-métrages que celle de Hong Sang-soo n'est pas loin. Comme le cinéaste coréen, il choisit un lieu et en tire son scénario, comme si ce lieu dictait sa mise en scène et sa narration – fictive ou documentaire. L'île au trésor ou Tonnerre en sont des exemples frappants. Dans L'amie du dimanche, la base de loisirs est le témoin des amours bancales, alors que dans Hanne et la Fête Nationale (qui a failli s'appeler Hanne et les hommes en hommage à Haewon et les hommes), c'est la Cité Universitaire qui est le théâtre des amours de la jeune Norvégienne, entre humour et propos subtils sur le harcèlement. Ces deux petits films modestement fabriqués donnent encore une fois le ton singulier de Guillaume Brac, décidément nécessaire au cinéma français. On attend désormais la suite impatiemment.

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